Si Oracle database reste la base de données la plus populaire du marché, MySQL (également entre les mains de la firme de Larry Ellison) et Microsoft SQL Server grignotent leur retard.
Renversement de tendance : alors qu’Oracle avait profité de 2015 pour raffermir sa domination sur le classement DB-Engines, qui mesure la popularité des bases de données, 2016 a vu les deux principaux challengers du produit phare de la firme de Redwood Shores réduire l’écart. A 50 points derrière le leader, la base de données Open Source MySQL voit son score progresser de 67 points en un an et a divisé par quatre en un an l’écart qui la sépare de la première place. Certes, MySQL est également entre les mains d’Oracle depuis le rachat de Sun, mais pour la firme de Larry Ellison, les revenus que génère le produit Open Source sont bien inférieurs à ceux issus de la base de données phare du groupe.
Le top 5 du classement de DB-Engines, en janvier 2017.
Mais c’est SQL Server qui est porté par la dynamique la plus positive, enregistrant sur un an le bond le plus significatif du classement en termes de popularité. DB-Engines, qui calcule son indice sur un certain nombre de paramètres (mentions sur le Web, nombre de discussions techniques, offres d’emploi, nombre de profils LinkedIn, score Google Trends, citations sur Twitter), lui attribue même le titre de base de données de l’année, parmi les 315 systèmes que le site observe. « La sortie de SQL Server 2016 et l’annonce du portage de SQL Server sur Linux ont certainement aidé à retenir l’attention en faveur de ce produit », écrit DB-Engines, qui note la percée de la solution de Microsoft en matière d’offres d’emploi et sur les profils LinkedIn. Au point de menacer la domination d’Oracle dans les bases de données d’entreprise ? Pas encore, Redwood Shores conservant près de 200 points d’avance sur Redmond dans le classement. De quoi voir venir, d’autant qu’en décembre 2016, la popularité d’Oracle est reparti à la hausse alors que SQL Server connaissait un léger recul.
MongoDB en porte-drapeau du NoSQL
Très loin de ce trio, la base NoSQL MongoDB et le système Open Source Posgre SQL – au coude à coude pour la 4ème place – ont vu, eux aussi, leur popularité progresser significativement en 2016. Notons d’ailleurs que ce sont l’ensemble des bases de données relationnelles Open Source qui gagnent des points dans le classement DB-Engines ; au-delà de MySQL (+ 67 points sur l’année) et Posgre SQL (+ 48), MariaDB gagne également 17 points et passe en un an de la 23ème à la 20ème place. Autre tendance ou plutôt confirmation : la lente percée des nouvelles architectures de bases de données, dont MongoDB est le porte-drapeau (le score de la base orientée documents avoisinait seulement les 100 points en janvier 2013 et dépasse désormais les 330 points). Si Cassandra marque un peu le pas en 2016 (à la 7ème place), la popularité d’outils comme Redis, ElasticSearch ou Splunk s’affiche en nette progression sur 2016. Tout comme celle de SAP Hana, portée par la volonté du premier éditeur européen d’éloigner sa base installée d’Oracle database. Hana n’est toutefois que 18ème dans le classement, avec un score de popularité plus de 25 fois inférieur à celui du leader.
La progression des nouvelles architectures de base de données.
A l’inverse des bases Open Source ou des stars du NoSQL, les bases de données traditionnelles plus anciennes comme IBM DB2, Microsoft Access ou SAP Adaptive Server (un produit issu du rachat de Sybase) sont en recul assez net sur 2016. La première reste toutefois assez solidement accrochée à la 6ème place du classement de DB-Engines.
Enfin signalons la progression des bases de données des acteurs du Cloud, comme Amazon DynamoDB ou Azure SQL Database. Celles-ci figurent toutefois encore au-delà de la 20ème place, traduisant leur relative jeunesse sur le marché.
Source : SILICON