Orange a été sanctionné par une amende record : 350 millions d’euros. (Crédit D.R.)
Une amende encore jamais vu, 350 millions d’euros, a frappé l’opérateur Orange pour abus de position dominante sur le marché des entreprises. Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir le syndicat CFE-CGS de l’opérateur.
Après une instruction particulièrement longue (huit ans), l’Autorité de la Concurrence a infligé une amende de 350 millions d’euros à l’opérateur Orange pour « abus de position dominante, discrimination et fidélisation abusive » sur le marché de la téléphonie fixe et mobile pour les entreprises. SFR et Bouygues Telecom avaient en effet déposaient des plaintes « prédation, couplage abusif, discrimination tarifaire », et ce depuis 2002.
Cette amende record vient conclure une enquête sur les pratiques commerciales de l’opérateur qui écartent la concurrence grâce à un accès privilégié à certaines informations sur les clients. Autre reproche, la politique de remises pratiquées par un opérateur pourtant en position dominante. « Ces pratiques de fidélisation abusives, qui s’appliquaient de manière cumulative et dont l’obtention était subordonnée à des engagements de durée ou de volume, ont pu empêcher les entreprises de faire jouer la concurrence et les dissuader de confier une partie de leur parc à un autre opérateur », indique l’Autorité.
Sébastien Crozier du syndicat CFE-CGC Orange a réagi en dénonçant une amende qui frappe l’opérateur qui a le plus investi dans les réseaux et qui impacte tous les personnels. « Ne serait-il pas temps que, plutôt que de se focaliser sur la concurrence pour la concurrence, les autorités de régulation, Arcep comprise, se préoccupent d’abord de la compétitivité globale de l’économie française et du maintien de l’emploi ? », assure le président du syndicat CFE-CGC Orange.
Article de Serge Leblal
Cette situation est intéressante à plus d’un titre :
1/ « « Ces pratiques de fidélisation abusives, qui s’appliquaient de manière cumulative et dont l’obtention était subordonnée à des engagements de durée ou de volume, ont pu empêcher les entreprises de faire jouer la concurrence et les dissuader de confier une partie de leur parc à un autre opérateur », indique l’Autorité. »
Cette pratique est très courante dans tous les contrats IT. Donc, joli constat, mais quelle mesure concrète pour libérer le client ?
2/ « Ne serait-il pas temps que, plutôt que de se focaliser sur la concurrence pour la concurrence, les autorités de régulation, Arcep comprise, se préoccupent d’abord de la compétitivité globale de l’économie française et du maintien de l’emploi ? », assure le président du syndicat CFE-CGC Orange.
Quel est le rapport ? L’honnêteté est donc le mal à combattre pour une économie florissante ?